mardi 24 juin 2014

La Maison des Etudiants au Solbosch

En 1929, les étudiants ont quitté depuis peu les auditoires étriqués de la rue des Sols pour rejoindre ceux du nouveau campus du Solbosch. Ils abandonnent alors leur ancienne Maison - installée au parc d'Egmont (dans le centre-ville) - et découvrent celle qu'on vient de leur bâtir sur le nouveau campus.

Une brève publiée en octobre 1929 dans le Bruxelles Universitaire reflète l'impression mitigée des Poils lors de la visite de leur nouvelle Maison. L'auteur se félicite du confort du bâtiment mais s'inquiète notamment d'une éventuelle influence du très catholique Docteur Wibo et d'une séparation entre Poils et Plumes au restaurant.




Un entrefilet publié quelques pages plus loin, dans le même numéro d'octobre 1929, permet de se faire une idée de ce qu'on y servait.



La Maison des Etudiants et celle des Etudiantes auraient dû être construites dans le même style architectural que celui du bâtiment abritant l'administration, la bibliothèque centrale ainsi que les facultés de Droit et de Philo et Lettres. D'après les plans de l'architecte Alexis Dumont présentés dans le B.U. de juillet 1925, ces Maisons auraient dû se trouver côté à côte en front de l'avenue Franklin Roosevelt et auraient dû comporter des chambres, un restaurant, des salles de travail et de sport ainsi que des locaux pour les Cercles.


La Maison des Etudiants telle qu'on aurait dû la voir
à partir de l'avenue Roosevelt.
A gauche : l'avenue Jeanne.

La Maison des Etudiantes telle qu'elle aurait dû être construite.
A droite : l'avenue Héger.
 
La Maison des Etudiants aura en définitive un aspect plus... sobre. Son bâtiment est aujourd'hui occupé par des locaux administratifs et donne sur l'auditoire Paul-Emile Janson.

La Maison des Etudiants du Solbosch, en 1929.
(Image empruntée à Le Solbosch au fil du temps).

 
Mais plus que le style architectural de leur nouvelle Maison, c'est sans doute l'éloignement du centre-ville qui fait ricaner les Poils. En mars 1927, la revue "Cette A.G. critique" évoquait déjà le déménagement d'une plume mouillée d'acide. Deux ans plus tard, en Une du B.U. de novembre 1929, Clebs Phétide plante le nouveau Campus et la Maison des Etudiants en plein désert. Il est vrai que le Solbosch est alors une vaste plaine pour ainsi dire inhabitée. Et dans ce désert, les nouveaux bâtiments ont des allures de caravansérail.





Nous reviendrons plus longuement sur cette Maison des Etudiants construite au Solbosch.