lundi 9 septembre 2013

Les trente ans du Diable-au-Corps

Le Diable-au-Corps ferme ses portes fin 1928 pour laisser place aux bâtiments de l'Innovation. En mai 1928, Bruxelles Universitaire ignorant les malheurs du temps chronique la fête donnée en l'honneur de Jules Gaspar, le tenancier du cabaret.

Des Poils de tous les âges se sont donnés rendez-vous à l'estaminet pour boire et reboire. Et pour y chanter. Ils entonnent d'ailleurs "Encore un verre, le père Gaspard, encore un verre, encore un verre, il n'est pas tard."

Ses vers tintent et font écho à ceux du rite bibitif de la Mère Gaspard, qui égrainent en une strophe joyeuse "Allons, la Mère Gaspard, encore un verre, encore un verre, Allons, la Mère Gaspard encore un verre, il n'est pas tard. Si l’paternel, si l’paternel revient, On lui dira qu’ son fils est toujours plein, plein, plein…"

L'articulet du B.U. confirme donc ce que le Camarade Touffe subodore depuis longtemps : il n'est pas certain que le patron du Diable, sa femme et son fils (qui étudia à l'ULB) soient les héros de ce couplet mais l'homophonie des patronymes et les ressemblances entre les deux familles ont certainement contribué à populariser la chanson à l'université.




Bruxelles Universitaire, mai 1928.